Comment sont réalisées les chaussettes en fil d’Écosse ?
Les chaussettes en fil d’Écosse sont réputées pour être de très bonne qualité. En revanche, en ce qui concerne leur origine, un mystère plane souvent quant à leur origine écossaise. Pourtant, c’est plutôt du côté des terres égyptiennes qu’il faut aller pour trouver la naissance des chaussettes en fil d’Écosse.
Du cotonnier à la fibre de coton : la récolte
Le fil d’Écosse provient du coton. C’est en fait la fibre végétale qui se trouve autour des graines du cotonnier qui sert à fabriquer les chaussettes. Si les grandes maisons italiennes peuvent se vanter de proposer des produits de très haute qualité, c’est également en raison d’une matière première d’exception. La récolte du coton a donc toute son importance. La propreté et la blancheur initiale sont prises en compte, de façon à limiter les manipulations et les traitements par la suite. Mais, le principal critère de choix pour la fibre de coton, c’est sa longueur. Une qualité Extra Long Staple, très recherchée, signifie par exemple que la fibre mesure au moins 3,5 cm. Pour le fil d’Écosse, la plupart des récoltes se fait en Egypte où l’on trouve du coton de grande qualité.
De la fibre de coton au produit fini : la mercerisation
Ce qui différencie le fil d’Écosse d’un coton ordinaire, c’est le procédé chimique qui lui est associé. C’est John Mercer qui en est à l’origine, en 1844, et qui lui a donné son nom. Aujourd’hui, on parle de mercerisation. Pour ce procédé, on passe les fibres de coton, préalablement humidifiées et tendues afin d’éviter le rétrécissement de la matière, à la soude caustique. La soude caustique va faire gonfler la fibre. Celle-ci va alors devenir cylindrique et régulière. En modifiant les propriétés de la matière, la mercerisation rend le tissu beaucoup plus solide, élastique et soyeux. Pour pouvoir porter l’appellation de fil d’Écosse, le fil doit avoir subi une double mercerisation. C’est ce procédé qui permet de donner le rendu unique de ce produit.
Du produit fini à la chaussette : le tricotage et remaillage
Le coton est donc plus fin, plus soyeux, plus régulier, ce qui va permettre de fabriquer une chaussette douce et résistante. Pour cela, il y a une première étape de tricotage. Si autrefois, cette étape était réalisée à la main, ce sont aujourd’hui des machines qui prennent le relai. Leur précision permet de garder un contrôle sur la qualité et la fiabilité du produit. L’une des dernières étapes du processus de fabrication des chaussettes en fil d’Écosse est le remaillage. Bien souvent, ce procédé est fait de façon industrielle. Néanmoins, afin de mettre en valeur ce tissu de qualité, les grandes maisons de chaussettes n’hésitent pas à faire cette étape à la main. En remaillant les mailles une à une, la fermeture de la chaussette à sa pointe est très fine et la couture invisible. Enfin, les chaussettes sont disposées sur des moules en forme de pied. À l’aide de vapeur, il ne reste plus qu’à leur donner leur forme finale.
Les chaussettes en fil d’Écosse sont enfin terminées, il ne reste plus qu’à les appairer.