Retour au travail après un deuil : une pression supplémentaire

D’après une étude, deux adultes sur cinq se sentent isolés lorsqu’ils retournent au travail après avoir perdu un être cher.

Plus de la moitié des gens se sentent obligés de retourner au travail après un deuil, selon un nouveau rapport.

La recherche effectuée par Co-op Funeralcare a également révélé que deux adultes sur cinq se sentaient isolés lorsqu’ils retournaient au travail après avoir perdu un être cher.

De plus, en France, 10 à 15% de la population active serait touchée par le deuil chaque année.

Des congés s’avèreraient nécessaires

Un tiers des 2 000 adultes interrogés ont déclaré avoir besoin de plus de deux semaines de congé avant d’être prêts à retourner au travail. En effet, la productivité d’un employé endeuillé est, comme l’on peut s’y attendre, moindre après la perte d’un être proche.

Un nombre semblable de sondés estimaient qu’ils devaient justifier leur niveau de chagrin face à la perte d’une personne qui n’est pas un membre de leur famille immédiate.

David Collingwood, directeur des funérailles pour Co-op Funeralcare, a dit : « Apprendre à vivre avec le deuil peut impliquer le retour au travail, un anniversaire de famille, Noël et bien d’autres événements qui nous rappelleront la personne que nous avons perdue. », ce qui rend le deuil encore plus difficile.

Des clichés concernant les personnes endeuillées

Une idée fausse courante veut que les personnes endeuillées ne veulent pas parler, c’est pourquoi il n’est pas étonnant d’apprendre que 46 pour cent des gens se sentent évités alors qu’il sont en situation de deuil.

Julia Samuel, auteure de Grief Works, une étude sur la façon dont les gens font face à la perte, a dit qu’elle n’est pas surprise par les dernières recherches.

Elle a ainsi affirmé : « Les employés endeuillés auxquels on répond avec sensibilité, en discutant avec leur patron de ce qu’on dit à leurs collègues, de ce qui les préoccupe et de ce qui pourrait les aider, prend très peu de temps et récolte d’énormes récompenses en termes de soutien et de loyauté envers l’organisation ou l’entreprise au sein de laquelle ils travaillent. »

Le rôle du soutien

Par ailleurs, l’une des choses les plus réconfortantes pour les gens peut être de reprendre la routine habituelle, pour moins penser au deuil. Cela n’empêche en rien le soutien des autres qui peut être un élément essentiel également. Par soutien des autres l’on entend bien sur la famille et les amis mais également les collègues de travail.

Avoir un collègue dont l’on est suffisamment proche pour se confier concernant le deuil peut aider à faire face à la tragédie tout en restant dans un cadre professionnel. Il est en effet difficile voire déconseillé de garder pour soi toute sa douleur. Sans aller jusqu’à ne plus travailler du tout (ce qui vous focaliserait sur la douleur de la perte) ou ne parler que du deuil, il est possible d’évoquer le sujet à certains collègues en qui vous avez confiance. Par ailleurs, hors-entreprise, un professionnel comme un psychologue voire un psychiatre peut également vous aider à faire face si le deuil engendre par exemple une maladie comme la dépression.

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